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tera dans la suite, et il n’est pas necessaire icy d’examiner les demandes, car elles nentrenl pas dans la demonstralion, ne servant quà preparer Tesprit. Je viens aux axiomes, et je trouve que le deuxieme (tempus praesens a proxime praecedenti non pendere etc.) a besoin de demonslration ; car posant une fois quune chose existe, elle ne cessera pas dexisler sans quelque nouvelle raison. On peut dire au quatrieme axiome quicquid est perfectionis in re, est in prima ejus causa, pourveu quil y en ait une. Car sil y avoit un progrs des causes à Tinfini, il ny auroit point de premiere cause. J*avoue que cette objection nauroii pas lieu, si le 2 axiome estoit prouv6. Il y a quelque difficult6 k Pegard du 7™ axiome : Res cogitons si norit cogitationes, quibus careat, eas sibi statim dabit si sini in sua potestate. Il fout adjouter cette. limitalion : si noverit esse perfectiones ac in sua potestate esse, ac denique se illis carere. La verit du 9 axiome depend du 2"*, et par consequent il souffre la même difficulté. Il semble que le dixieme axiome peche pour ainsi dire par obreption, prenant comme pour accordi6 que l'existence necessaire et l'existence parfaite ne sont qu’une même chose. Passons maintenant aux demonstrations mêmes. La premiere proposition ou preuve de l'existence de Dieu peche manifestement contre deux remarques que nous venons de faire, premierement parce quelle donne lieu à l'obreption que j’ay remarque au 10 axiome dont elle se sert, et en deuxieme lieu parce qu’elle se sert de la definition de Dieu pour prouver qu'il existe, n'ayant pas prouvé que cette definition est possible. Car il n’est pas bien asseur6, si un estre infinimcnt parfait n’implique pas contradiction, comme motus celerrimus, numerus maximus et autres iv>tions semblables qui sont asseurement impossibles. Mons. des Cartes dans sa rponse aux deuxiemes objections articulo secundo demeure dacoord de cette analogie inter Ens perfectissimum et Numerum maximum, nii que ce nomhre implique. Gependant il est ais de le demonstrer. Nam numerus maximus idem est cum numero omnium unitaüim. Nijmerus autem omnium unitatum idem est cum numero omnium numerorum (nam quaelibet unitas addita prioribus npvum semper numerAmi facit). Numerus autem omnium numerorum implicat, quod sie ostendo : Cuilibet numero datur respondens numerus par qui est ipsius duplus. Ergo numerus numerorum omnium non est major numero numerorum partum, id est totum non est majos parte. Il ne sert de rien de repondre que nostre esprit fini ne comprend