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que je l’ai mis dans l’Oratoire, et depuis ce tems il n’a point pensé à l’Algebre. Il va neanmoins revoir son livre pour l’edition nouvelle, quand elle se fera. Le public vous seroit, Monsieur, tres obligé, si vous vouliez donner au jour la methode que vous avez pour pousser ces sciences comme vous me le faites esperer. On imprime ou l’on a même achevé d’imprimer les Lieux Geometriques et la Construction des equations de M. de la Hire. Je vous prie, Monsieur, dovoir toujours quelque amitié pour etc.

VI.

Leibniz an Malebranche.[1]

J’ay receu vostre lettre pour laquetic je vous ay de l’obligation ; un peu apres j’ay aussi receu les Meditations sur la metaphysique, que je ne puis aussi altribuer quà vous, ou au moins a ce M. FAbbe Catelan, h qui vous donnes les Conversations Chrestiennes, qui doit ostre babile homme, et qui est tout à fait entre dans vos sentimens. J’ay lu ces Meditations, non pas comme on lit un livre ordinaire, mais avec soin ; et si vous agrs mon ingenuite, je vous diray ce que j’ay pense ]à dessus. J’approuve merveilleusement ces deux propositions que vous avanc6s, S9avoir que nous voyons loutes choses en Dieu, et que les corps n’agissent pas proprement sur nous. J’en ay tousjours est persuado par des grandes raisons qui me paroissent incontestahles, et qui dependent de quelques axiomes que je ne vois encor eroployos nulle pari, quoyquon en puisse faire grand usage encor pour prouver quelques aulres theses qui ne cedent gueres à celles dont j’ay fait mention.

Pour ce qui est de l’existence et de la nature de ce que nous appelons corps, nous nous trompons encor plus que vous ne dites, et je vous accorde qul seroit mal aise de prouver qu’il y a de TeHendue hors de nous de la maniere qu’on Tentend. Mais pour ce qui est des esprits autres que nous, il y a demonstration de leur existence, et il en doit avoir plus qu’on ne pense. Il n’y a gueres de difficulte touchant la perpeluit de tous les

  1. Das Original ist datirt: 22 Junii 1679.