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quelque autre chose. Car il y a ordinairement un enchaînement dans les découvertes.

Je Vous supplie, Monsieur, de faire tenir la cy jointe à Monseigneur le Duc de Chevreuse, j’y parle amplement de ce phosphore ou feu tangible dont il est fait mention dans le journal. J’en rapporte quelques expériences assez curieuses. Je souhaiterais d’en procurer quelque avantage à l’inventeur. J’espere même, que cela donnera matière de parler de moy, et de faire valoir ma correspondance qui pourra quelques fois estre utile à l’Academie, parce que plusieurs curieux s’adressent à moy maintenant que j’ay l’honneur d’approcher souvent d’un prince qui entend et qui aime les belles choses. On me fait esperer une liqueur d’une telle force qu’elle attaque même le verre en peu de temps, et plusieurs autres expériences considérables. Je me remets à ce que vous trouverés convenable.

Vous desirez de sçavoir, Monsieur, les oeuvres d’Aegidius Strauchius et de Samuel Puffendorf. Voicy ceux qui me sont connus.

Aegidii Strauchii

Breviarium Chronologicum (que vous sçaves déjà).

Astrognosia. 12°. Witeb. 1668, ou il tache de donner une methode aisée pour connoistroe les étoiles fixes.

Tabulae Matheseos. 12°. Wileb. 1662. C’est un recueil des tables Mathématiques qui sont les plus necessaires pour la Geometrie practique, l’Astronomie, la Geographie, la Chronologie etc. J’apprehende seulement qu’elles ne soyent pas correctement imprimées.

Aphorismi Mathematici. 12°. Witeb. 1675. Ces sont les propositions les plus necessaires à sçavoir, mais si je ne trompe pas, elles sont sans démonstration.

Magnitudinum doctrina. 12°. Witeb. 1678. C’est à peu près de même.

Definitiones Theologicae. 4°. Dantisci 1672.

Compendium Theologiae. 12°. Dantisci 1672.

Il y a encor de luy quelques disputations, quelques sermons, et quelques livres de controverse, car il a eu des démélés avec le jeune Calixtus, théologien de Helmstäd, et avec quelques uns de ses propres colleges et avec le Magistrat même à Danzig.