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Chaque jour une tombe a reçu sa douleur.
Bassane cependant cède au fer du vainqueur.
Parmi les flots de sang que verse sa vengeance,
Jusqu’au palais de Blanche Acciolin s’avance :
Il la voit, il l’adore, il tombe à ses genoux,
Et, vainqueur, il réclame un triomphe plus doux.
Elle veut résister ; il frémit, il menace ;
Au respect de l’amour a succédé l’audace.
Blanche, près de subir l’horreur de ses transports :
« N’insulte pas, dit-elle, à la cendre des morts.
Ici repose, hélas ! un époux que je pleure :
Laisse-moi sans témoin l’embrasser ! Dans une heure