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Dès que, sur l’incarnat d’une bouche charmante,
Il a bu des baisers le nectar inconnu,
Dès qu’un nouveau succès, par degrés obtenu,
L’a conduit, dans les bras de sa belle maîtresse,
De surprise en surprise au comble de l’ivresse,
Il se croit transporté dans un autre univers
Où la terre s’éclipse, où les cieux sont ouverts :
Il ne se connaît plus, il palpite, il soupire ;
Il se sent étonné du charme qu’il respire ;
L’ivresse de ses sens a passé dans son cœur,
Il nage dans un air tout chargé de bonheur.
Sa maîtresse ! oh ! combien son regard la dévore !
Il la voit comme un dieu que sans cesse il adore :
Son cœur brûlait hier, son cœur brûle aujourd’hui ;
Il ne sait s’il existe ou dans elle ou dans lui.
Paraissent-ils ensemble au milieu d’une fête,