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Que sous son crêpe encor la nature intéresse !
A l’heure où la journée approche de sa fin,
Le sage, en soupirant, contemple ce déclin,
Et, ramenant sur soi sa pensée attendrie,
Voit dans le jour mourant l’image de la vie.
Ainsi donc le rapport des objets avec nous
Leur donne à nos regards un intérêt plus doux !
C’est par là que l’automne, heureux soir de l’année,
Nous attache au déclin de sa beauté fanée.
Lorsque sur les coteaux sifflent les aquilons,
Quand la feuille jaunit et tombe en tourbillons,
Quand se flétrit des prés la grâce fugitive,
Le mortel recueilli, d’une vue attentive,
Suit cette décadence, où, se couvrant de deuil,
La nature à pas lents marche vers le cercueil.