Page:Legouvé - Dernier travail, derniers souvenirs, 1898.djvu/97

Cette page n’a pas encore été corrigée

M. Léo Clarétie

Mon cher ami,

Vous voulez bien me demander deux ou trois pages d’avant-propos, pour votre nouveau livre, J.J Rousseau et ses Amies.

Je vous les envoie d’autant plus volontiers que je suis votre débiteur. Vous m’avez fait faire un pas de plus dans la compréhension de cet être si extraordinaire et si complexe, que j’ai tant étudié ; grâce à vous, j’ai vu ce que je n’avais fait qu’entrevoir ; j’ai pu préciser ce que je n’avais fait qu’indiquer, et, si vous le permettez, cette petite préface de votre travail sera le post-scriptum du mien.

Quelques écrivains ont pour privilège singulier d’avoir autant d’admiratrices que d’admirateurs ; les femmes sont les premières à saluer leur avènement, et tout le temps que dure leur orageuse ou éblouissante carrière, elles font cortège autour d’eux, à la façon des satellites autour d’un grand astre.

Tels furent, dans notre siècle, Chateaubriand, Lord Byron, Lamartine ; tel fut, avant