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CHAPITRE XX

QU’AJOUTERONT LES TRAVAUX DU XIXE SIÈCLE À NOTRE GLOIRE LITTÉRAIRE ET SCIENTIFIQUE ?


Au moment où va finir ce siècle que j’ai vécu presque tout entier, j’éprouve parfois le besoin de reporter mes regards en arrière et d’embrasser dans leur ensemble ses quatre-vingt-dix-sept années. Je me demande quelle figure il fera devant la postérité ; s’il paraîtra digne de ses deux illustres aînés ; quelle part personnelle, quelle part d’invention, de génie, il apportera à notre patrimoine de gloire intellectuelle : je dis intellectuelle, car mon étude portera seulement sur deux points : la littérature et la science.

Je crois avoir démontré, par l’exemple de Lamartine et de Victor Hugo, que l’avènement de la poésie lyrique dans notre littérature est l’œuvre du XIXe siècle. Mais je n’ai pas tout dit, car je n’ai parlé que des deux chefs. Or, autour d’eux, à côté d’eux, un peu au-dessous d’eux,