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Alors, pour lui donner un dernier hommage de la grande affection et du grand respect que j’avais pour lui, je vous écris ce mot et je prends le chemin de fer de Marly pour vous le porter moi-même chez vous, afin que vous le trouviez à votre retour de Notre-Dame. De cette façon, j’aurai été avec vous autant que je l’aurai pu.

Croyez, cher monsieur, à tous mes sentiments les plus dévoués pour vous et toute votre famille.

A. Dumas

Un tel trait suffit à peindre un homme et il compte beaucoup, pour moi, dans ce qu’Alexandre Dumas a ajouté à l’héritage paternel et grand-paternel. Il y a là une note attendrie et poétiquement triste, qui est bien son apport personnel.

Un dernier mot servira de conclusion à cette petite étude d’atavisme.

On raconte qu’à la répétition générale du Demi-Monde, Alexandre Dumas père, assis à l’orchestre, applaudissait avec passion et pleurait de joie. Puis, à la fin de la pièce, se levant, il dit : »C’est égal !… je suis toujours le grand Jean-Marie Farina !… »