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si pleine de cordialité, est restée dans nos archives comme un de nos plus précieux souvenirs.

Votre Majesté fait plus encore aujourd’hui ; elle ajoute un honneur à un honneur, en ne venant pas seule. Votre présence, Madame, va apporter à nos graves séances quelque chose de bien inaccoutumé... le charme.

Comment remercier Vos Majestés de daigner prendre place dans cette petite salle ? Le meilleur moyen est, ce me semble, de vous donner une idée de ce qui s’y passe, de vous faire assister à une de nos séances ordinaires, de vous montrer les académiciens... à l’ouvrage. L’empereur du Brésil a pris part plus d’une fois à nos discussions philologiques ; le grand-duc Constantin a paru s’y plaire ; cela nous laisse espérer que Vos Majestés ne regretteront pas trop les quelques moments qu’Elles veulent bien nous consacrer, et dont nous sentons tout le prix.

Me sera-t-il permis de le dire ? Ce témoignage de sympathie s’adresse, non seulement à l’Académie, mais à notre langue nationale elle-même, qui n’est pas pour vous une langue étrangère, et l’on sent là, je ne sais quel désir d’entrer en communication plus intime avec