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Fais-nous faire... tu sais... ce machin au fromage.


Cela fait parti du genre... Il est vrai que, ce genre, on le déclare mort ; mais, avouons-le, il est bien étrange que les mêmes gens qui proscrivent les comédies en vers, veuillent qu’on écrire des opéras en prose.

Voilà le premier Doucet ; voici le second.

Chose étrange ! ce poète était né chef de division. Il en avait toutes les qualités : ardeur au travail, entente des affaires, ponctualité, facilité de rédaction et d’élocution. Certes, bien d’autres que lui ont écrit leurs premiers vers ou leurs premières scènes sur du papier de bureau et sur un pupitre de ministère. Je ne citerai que Coppée, Gondinet, voire Béranger ; mais eux, ils n’entraient dans l’administration que pour en sortir. Camille Doucet y entra pour y rester, pour y faire son chemin, et il le fit si bien que, de grade en grade, à force de prouver sa valeur bureaucratique, il se trouva porté à la direction d’un des plus importants services de son administration : la direction générale des théâtres.

En apparence, ce n’était qu’un pas de plus dans sa carrière ; en réalité, c’était une vie nouvelle qui s’ouvrait devant lui.