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« J’aurais pris ensuite chacune de ces quatre villes séparément et j’aurais étudié chacune d’elles à ce triple point de vue.

« Puis je les aurais comparées toutes les quatre entre elles, Venise par exemple, au point de vue du commerce, de l’art et du gouvernement, avec Anvers ; et Florence m’aurait fourni le parallèle le plus intéressant avec Gand.

« Enfin, pour dernier travail, j’aurais fait entrer, dans cette quadruple étude comparative, quelques faits, quelques témoignages, empruntés aux autres villes de Flandre et d’Italie, de façon à traiter le sujet dans son ensemble. Certes il n’y aurait eu là qu’un tableau incomplet, une ébauche, une esquisse, un crayon, mais dont les lignes précises, le dessin arrêté, auraient suffi pour laisser dans l’esprit de l’auditeur une idée nette de cette belle question. »

Après ces quelques paroles, je me retournai de nouveau vers le professeur, et je lui demandai s’il approuvait ma façon de procéder.

« Si je l’approuve ! répliqua-t-il, c’est le point sur lequel j’insiste le plus auprès de nos élèves. La composition ! Le plan ! Il y a, dans ces quelques paroles, toute une leçon de plan.

― Une leçon de plan ! repris-je en insistant