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CHAPITRE XIV

VICTOR DURUY


Aucune existence n’a été plus honorable que celle de M. Duruy ; peu de mémoires ont été plus honorées. Pas une note discordante ne s’est mêlée aux éloges qui lui ont été accordés et qu’il méritait tous. On raconte que, pendant le siège de Paris, un membre de l’Institut, l’amiral B..., passant devant le ministère de l’Instruction publique, vit, à la porte, un factionnaire qu’il crut reconnaître.

« C’est vous, Duruy ?

― Oui, amiral.

― En faction devant cet hôtel où vous avez été ministre !

― On ne peut pas toujours être ministre, mais on peut toujours faire son devoir. »

Voilà M. Duruy tout entier. Partout et toujours,