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spectacle. Un cours de sciences fait à la façon d’Arago, sans sciences. Figurons-nous une histoire vivante, biographique, familière, mise à la portée de tous, des grandes inventions et des grands inventeurs ! Et demandons-nous si de telles leçons n’initieraient pas pour toujours nos élèves au mouvement intellectuel le plus merveilleux de notre époque, et si elles ne leur graveraient pas au cœur une inoubliable image de la toute-puissance divine et de la grandeur humaine.

Je m’arrête, mon cher ami, j’en ai assez dit, je me fie à vous pour démêler dans mes idées ce qu’elles peuvent avoir d’applicable, et pour l’appliquer.

On commence à demander de tous côtés ce que je réclame. J’ai entendu les membres du jury d’agrégation et du jury d’aptitude, les professeurs de Sèvres, les professeurs de Fénélon, les élèves, voire M. le Directeur général de l’Enseignement secondaire, eh bien ! tous, tous en face de nos programmes, n’ont qu’un mot, je dirai qu’un cri : De l’air ! de l’air ! J’ajoute, moi : et de la lumière ! Si en effet nos élèves étouffent dans nos programmes, ce n’est pas seulement parce qu’elles s’y sentent trop serrées, trop foulées, c’est que l’atmosphère