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de Cambrai, c’est le portrait de Fénelon fait par Fénelon lui-même.

Nous voici maintenant en face de trois facultés qui tiennent une grande place dans les programmes actuels.

La grammaire, l’arithmétique, voire même une partie des mathématiques qui est obligatoire jusqu’à la quatrième année. Ici, selon moi, se posent et s’imposent des réductions qui sembleront bien radicales ; mais ma conviction est que le temps des programmes encyclopédiques est passé. L’abondance toujours croissante des connaissances humaines les fait ressembler à un festin pantagruélique ; chaque plat est excellent, mais il faut nécessairement choisir ; on ne peut pas manger de tout. Une des premières règles de l’éducation d’aujourd’hui doit être : consentir à ignorer.

Commençons par la grammaire. Je la réduirais à l’orthographe. Qu’est-ce que nos jeunes filles ont à faire des curiosités philologiques et étymologiques ? Est-ce que nous avons à élever des grammairiennes ? Qu’elles sachent aussi bien le français que Mme de Lafayette, ou Mme de Maintenon, je dirais même volontiers que Lamartine, je ne leur en demande pas davantage.