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et là, librement, familièrement, je tâchais de leur dire, d’accord avec leurs maîtres, autre chose que ce que leurs maîtres leur disaient. Mon enseignement s’associait au leur, s’ajoutait au leur et s’efforçait de le compléter. N’étant pas, comme eux, forcé de m’astreindre aux programmes, je me préoccupais moins d’assurer le succès de nos élèves comme candidates à l’agrégation, que de les préparer à leur rôle de professeurs.

Or, en interrogeant mes souvenirs, en fouillant dans mes notes, en relisant quelques-unes de mes conférences publiées dans le journal le Temps, je suis frappé de trois choses :

D’abord la plupart de mes leçons portaient sur les hommes et les œuvres des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Voilà, ce me semble, le plan de mon livre trouvé. Une première partie sera consacrée aux deux siècles qui nous précèdent ; une seconde au nôtre.

Ensuite, autre remarque : je cherchais toujours pour chacune de mes conférences, un sujet quelque peu nouveau, propre à exciter la curiosité, l’intérêt : Tout Lafontaine en une fable ; Les deux Vauvenargues, Napoléon Ier après sa mort. Je tâchais de mettre un peu d’imagination dans la pédagogie.