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Vous êtes dépensière, et cet état me blesse
Que vous alliez vêtue ainsi qu’une princesse.


Voilà un reproche assez net. La suite va plus loin.

 
Ces visites, ces bals, ces conversations
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Tout ce fracas qui suit les gens que vous hantez,
Ces carrosses sans cesse à la porte plantés,
Et de tant de laquais le bruyant assemblage,
Font un éclat fâcheux dans tout le voisinage.


Que prouvent ces vers ? Qu’Elmire entrant jeune et belle dans cette maison sévère et triste, a profité de son empire sur son mari, plus vieux qu’elle, pour tout changer, tout renouveler. Autre ameublement ! autres habitudes ! autre train de vie !... Partout la gaîté et les plaisirs du monde ! Cette petite révolution ne se fit pas sans difficulté. Le jeune femme avait devant elle, et un peu contre elle, une grand’mère acariâtre, une servante habituée à tout ordonner, un beau-fils déjà jeune homme, une jeune fille en âge de se marier, un beau-frère qui comptait... Eh bien ! quelques mois après son entrée dans la maison, Damis et Mariane la respectent comme une mère en l’aimant comme une sœur aînée ; Dorine n’agit que sur son ordre ; Cléante la consulte, et la