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où il laisse déjà des traces profondes, surtout chez une jeune fille.

La maison fut triste pendant bien des mois ; les études, toutefois, ne furent point abandonnées, et M. Lajeunesse y trouva une distraction qui l’aida à supporter le violent chagrin qu’il avait ressenti.

C’est vers ce temps qu’a commencé la véritable éducation musicale de la petite Emma.

Dire que son père l’aimait serait ne peindre que faiblement l’espèce de culte qu’il avait pour sa fille. Il la sentait douée et ne songeait qu’à la faire briller, qu’à en faire une grande artiste. Était-ce le rêve de l’amour paternel ou la prévision du musicien en présence d’une organisation pleine de grandes promesses ? C’était probablement les deux. Quoi qu’il en soit, la prévision a été juste, le rêve est devenu une réalité.

M. Lajeunesse adorait sa fille ; mais lorsqu’il