tion aussi brillante que méritée, elle faisait sa première apparition au théâtre de Saint-Petersbourg, en présence du grand duc Constantin et d’un auditoire distingué accouru pour applaudir la diva canadienne.
Ce ne fut pas un succès, ni même un triomphe, ce fut une véritable ovation ; les bravos, les cris, les trépignements : rien ne paraissait assez fort pour traduire l’impression délirante que la jeune cantatrice exerçait sur la foule enthousiasmée. Les loges faisaient pleuvoir sur la scène, les fleurs, les couronnes, les bijoux. Puis, tout-à-coup, aux accents de la sirène, le calme renaissait, les cœurs palpitants se contenaient ; peu à peu, l’émotion montait, gagnait tout l’auditoire, et, avec la dernière note de la phrase musicale, s’échappait en frénétiques applaudissements.
On n’avait jamais eu d’exemple d’un enthousiasme pareil, et les fils mêmes de l’Italie, tout