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d’une saison exceptionnellement longue, puisque, commencée en avril, elle ne s’est terminée qu’en juillet, c’est-à-dire après plus de trois mois d’un travail continuel.

Il fallait, au surplus, une supériorité incontestable pour pouvoir briller au théâtre de Londres à cette époque. Tous les grands noms semblaient s’y être donné rendez-vous. Adelina Patti, Christine Nilsson, Pauline Lucca, Louise Kellogg, Brandt, Miolan-Carvalho, Marimon, Sessi, Parepa-Rosa, fournissaient des points de comparaison dangereux.

Or Mlle Albani a chanté avec la plupart de ces artistes aux Floral Hill Concerts, et ses succès n’en ont pas été amoindris ; loin de là, elle a eu généralement les honneurs du rappel.

Ces premiers succès étaient déjà quelque chose, et plus d’une cantatrice s’en fût contentée. Mais Albani avait de plus hautes aspirations. Il lui fallait le baptême de Paris,