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chaque fois qu’elle parut sur l’estrade ; mais l’enthousiasme fut réel lorsqu’elle exécuta, à première vue et d’une manière tout-à-fait remarquable les Murmures Éoliens de Gottschalk. Nous ne pouvons résister au désir de citer ici quelques lignes d’un article écrit à ce sujet par M. A. N. Montpetit. On verra que les prévisions de l’écrivain se sont réalisées :

« …Nous pourrons constater les progrès passés de la jeune artiste et nous prendrons un point de départ pour juger de ses progrès à venir. Car si elle se rend à Paris, ce n’est que pour arriver à une plus grande perfection dans son art. Elle nous reviendra quelque jour avec un nom célèbre, nous avons du moins raison de l’espérer. Nous souhaitons du succès à notre jeune compatriote, parce que sa gloire sera la nôtre, parce qu’elle mérite de voir couronner ses longs travaux, et surtout parce qu’elle a une dette de reconnaissance à payer à son père, homme de sacrifices qui depuis quatorze ans, surveille avec la plus grande sollicitude l’éclosion de ce beau talent. »

En dehors de son talent de chanteuse, on entrevoyait en elle une pianiste de renom ; et lorsqu’elle réduisit pour le piano toute la partition de la grande cantate composée en l’hon-