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termine avec un entrain extraordinaire et au milieu des applaudissements les mieux mérités d’ailleurs.

Emma Lajeunesse avait débuté à Montréal, à l’âge de huit ans. « Elle recueille des couronnes sur nos théâtres, disait un journal du temps, comme elle cueillerait des fleurs dans les champs, plutôt pour s’en parer que pour en tirer un sujet de gloire. Elle ignore son talent et chante par instinct, par besoin, et rien ne l’étonne plus que l’enthousiasme qu’elle fait naître. Encore dans la première enfance, elle échangerait volontiers son cercle d’admirateurs contre les amusements de sa poupée. »

Nous assistions, quelques années plus tard, à un concert qu’elle donnait au Mechanics’ Hall, avec son père et un chanteur anglais dont le nom nous échappe. À trois qu’ils étaient, ils avaient à remplir tout le pro-