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faire retrouver votre fille.

Et il l’entraîne au salon.

La joie de M. Lajeunesse peut se concevoir plus facilement qu’elle ne peut se décrire. Nous avons dit qu’il avait pour sa fille un véritable culte. Il était facile de le comprendre à la vue des caresses qu’il lui prodigua en cette circonstance.

La soirée s’acheva avec le plus charmant entrain et on ne s’aperçut même pas que le jeune violoniste en herbe fit trois ou quatre fausses notes dans la marche de l’ouverture de la Muette qu’il grattait, en lisant sur la partition de piano.

Lorsqu’elle s’en retourna chez elle, après la veillée, Emma avait oublié à peu près son entrée au couvent et son départ pour les États-Unis.

On oublie si vite à cet âge heureux !

Elle avait bien promis de ne plus donner