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dans les récits de Marguerite. L’appellation « Brabant » désignait fort clairement, suivant les habitudes du temps, la région qu’elle parcourut au cours de ce voyage. Aucune incertitude à ce sujet. Ce sont-là deux indices qui achèvent de nous révéler les éléments de réalité historique sur lesquels repose le canevas de Peines d’Amours perdues. Les deux voyages visés dans la pièce sont ceux qui ont immédiatement précédé celui de Guyenne.

Ainsi toutes les allusions positives se relient à l’histoire de Marguerite de Valois, et comme la scène se passe, d’autre part, à la cour de Navarre, à Nérac, au milieu de compagnons et de contemporains notoires de Henri de Bourbon, la concordance de tous ces faits s’impose à nous avec une absolue certitude. Il y a lieu d’observer que les allusions que nous venons d’expliquer se rencontrent en majorité dans la même scène, celle où se trouve agitée entre le roi et la princesse de France la question d’Aquitaine. (Scène unique de l’acte II.)

Une autre conversation, qui se développe au commencement de la scène II de l’acte V, va nous apporter maintenant de nouvelles données non moins précieuses. Voici le début de cette scène :

Une autre partie du parc. Devant le pavillon de la princesse (de France).
[Entrent La Princesse, Catherine, Rosaline et Maria.

La Princesse[1]. — Chers cœurs, nous serons

  1. La Reine, dans les éd. originales.
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