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que, soucieux de l’honneur de Paris et de la République, ils prétendaient qu’on ne pouvait sans honte traiter de la paix, avant qu’une victoire remportée par la France ne permît de le faire en traitant d’égal à égal.

Mais avant d’entrer dans le récit des faits qui se produisirent le 31 octobre, et afin de préciser les causes qui firent avorter cette journée, nous devons rectifier tout ce qui, à ce propos, a été mis à la charge de l’Internationale.

Bien que le Comité central des vingt arrondissements, qui joua un rôle dans cette journée, renfermât un grand nombre de socialistes et de membres de l’Internationale, il n’en est pas moins certain que cette société, de même que les chambres syndicales ouvrières, demeurèrent totalement étrangères, en tant qu’organisations particulières, aux divers événements qui s’accomplirent du 4 septembre au 31 octobre.

Dès la formation des Comités de vigilance et du Comité central, l’Internationale et la Fédération ouvrière, tout en mettant leur local à la disposition des Comités, déclarèrent vouloir rester en dehors de toute action émanant de ces Comités.

Plus tard, après le 8 octobre, les sections ayant été invitées à se réorganiser, une Commission ad hoc se réunit afin d’aviser.

Nous assistions à cette séance, en qualité de délégué du Comité central, dont l’échec du 8 octobre avait atteint l’influence, et nous invitâmes, au nom des membres les plus connus de ce Comité, la Commission de l’Internationale et de la Fédération réunies, à prendre désormais en leurs mains la direction du mouvement politique dont le prochain accomplissement se laissait pressentir.

Nous insistâmes vivement sur l’urgence qu’il y avait qu’une société dont le programme était connu et dont les principes républicains ne faisaient plus doute pour personne, s’emparât de la direction des affaires, afin