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Encore une fois donc, nous n’assisterons désormais aux séances de la Commune que lorsque celle-ci, se transformant en cour de justice, aura à juger un de ses membres.

Administrer et combattre, tel sera maintenant notre seul rôle.

Vive la République sociale ! Vive la Commune !


XXV

DISCOURS

prononcé le 20 mai 1871 devant les électeurs du 4e arrondissement réunis au Théâtre lyrique, par le citoyen Lefrançais et au nom de ceux de ses collègues de l’arrondissement qui, ainsi que lui, avaient signé la déclaration de la minorité. (Les citoyens :
A. Arnould, Clémence et Eug. Gérardin.)

Citoyens,

J’ai été désigné par trois autres de mes collègues de l’arrondissement pour vous donner des explications générales sur l’attitude que quatre d’entre eux se joignant à la minorité ont cru devoir prendre à la Commune.

Il s’est produit, il y a quelques jours, un fait assez considérable, mais qui, si nous avions un peu plus l’habitude de la vie politique, n’aurait pas l’importance qu’on lui a donnée : il est constaté que, dans la Commune, il s’est créé une majorité et une minorité.

En vous donnant ces explications, et, sans entrer dans des détails de faits particuliers, en vous exposant les principes généraux qui ont guidé la minorité dans la résolution qu’elle vient de communiquer au public, nous n’entendons pas vous demander de prononcer aujourd’hui un verdict quelconque.

Ce n’est pas là notre but.

Si nous avons dû constater qu’il y avait dans la Commune une