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ment tous les membres des diverses congrégations religieuses qui contrairement aux principes de la liberté de conscience et des cultes, affirmés par la Révolution française, avaient été jusqu’alors investis du droit d’enseigner.

Dés aujourd’hui, ces écoles seront exclusivement dirigées par des instituteurs et des institutrices laïques, et nous veillerons scrupuleusement, à l’aide de fréquentes inspections, à ce que tout enseignement religieux, sans exception, en soit banni.

Apprendre à l’enfant à aimer et à respecter ses semblables, lui inspirer l’amour de la justice ; lui enseigner également qu’il doit s’instruire en vue de l’intérêt de tous : tels sont les principes de morale sur lesquels reposera désormais l’éducation publique communale.

À vous de nous aider de vôtre concours, comme vous pouvez compter sur le nôtre dans l’accomplissement de cette tâche utile et féconde.

Vive la Commune ! Vive la République !

Les membres de la Commune, délégués par le IVe arrondissement,

amouroux, arthur arnould,
a. clémence, e. gérardin, g. lefrançais.
(Officiel du 12 mai 1871.)

XXIII

CIRCULAIRE

du 17e arrondissement sur l’organisation de l’instruction communale.

Considérant que la liberté de conscience, pour être réelle, doit être assurée entière et égale pour tous, sans exception.

Considérant que les maisons d’instruction et d’éducation entretenues par l’impôt doivent être ouvertes aux enfants des contribuables indistinctement, quelles que soient d’ailleurs les croyances intimes de chacun d’eux ;