Page:Lefrançais - Étude sur le mouvement communaliste à Paris, en 1871.djvu/479

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 45 —


APPEL

de l’Union nationale.

Considérant que le conflit engagé entre Français sous les yeux de l’étranger est à la fois un malheur et une honte, et qu’à ce double titre il doit cesser au plus vite ;

Les soussignés, préoccupés des malheurs de la Patrie, proposent :

De constituer une commission de conciliation, laquelle aurait pour rôle de se mettre en contact avec les membres du gouvernement et de la Commune de Paris, sans engager ni l’un ni l’autre, et de rechercher dans cet échange de rapports les moyens d’une solution pacifique.

Ces moyens nous paraissent consister principalement dans les dispositions suivantes :

Acceptation par la ville de Paris de la loi municipale provisoire qui va être votée au premier jour par l’Assemblée ;

Élections opérées dans Paris, conformément à cette loi, c’est-à-dire sous très peu de jours, par les soins du comité de conciliation ;

Faculté pour le conseil municipal issu de ces élections de soumettre à l’Assemblée un projet relatif aux conditions particulières de la ville de Paris, conditions particulières dont le projet de loi reconnaît déjà la nécessité à certains égards ;

En conséquence, et pour faciliter les négociations relatives aux propositions ci-dessus :

Suspension de l’action militaire après l’acceptation préalable de ces préliminaires à Paris, sans préjuger, quant à présent, la question d’armement ou d’organisation de la garde nationale, question qui demeure réservée à l’examen ultérieur du conseil municipal et aux décisions de l’Assemblée nationale sur la réorganisation de la force armée en France.

Amnistie politique générale.

(Histoire de la Révolution du 18 mars, par MM. Lanjalley et Corriez, fascicule 4, p. 264.)