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porte ! Le peuple de Paris n’a échappé aux malheurs d’un long siège que pour se trouver investi brutalement par ceux-là mêmes qui se proclament les mandataires de la France.

Les faits que nous avançons défient tout démenti. Que la responsabilité retombe sur ceux qui ont recours à ces manœuvres criminelles.

Quant à nous, nous ferons tous nos efforts pour réorganiser le service postal, et nous sommes convaincus qu’avec le secours de la population parisienne, il sera promptement rétabli dans l’intérieur de Paris.

Le directeur, A. Theisz.

(Histoire de la Révolution du 18 mars, par MM. Lanjalley et Corriez, fascicule 3, page 180).


XVI

DÉCRET SUR LES LOYERS


La Commune de Paris,

Considérant que le travail, l’industrie et le commerce ont supporté toutes les charges de la guerre, qu’il est juste que la propriété fasse au pays sa part de sacrifices,

Décrète :

art. 1. — Remise générale est faite aux locataires des termes d’octobre 1870, janvier et avril 1871.

art. 2. — Toutes les sommes payées par les locataires, pendant les neuf mois, seront imputables sur les termes à venir.

art. 3. — Il est fait également remise des sommes dues pour les locations en garni.

art. 4. — Tous les baux sont résiliables, à volonté des locataires, pendant une durée de six mois à partir du présent décret.

art. 5. — Tous congés donnés seront, sur la demande des locataires, prorogés de trois mois.

Hôtel-de-Ville, 29 mars 1871.

La Commune de Paris.