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c’est en voyant les mairies abandonnées, les services désertés, que nous avons dû prendre des mesures pour assurer les opérations électorales. Il est faux que la mairie ait été occupée, le 28 mars, par un détachement de gardes nationaux étrangers à l’arrondissement, il y a assez de patriotisme dans les onze bataillons pour sauvegarder les intérêts de la République sans avoir recours « aux étrangers. »

Si nous n’avions pris sur nous, délégués de compagnies, d’organiser différents services, nous serions tombés dans un désordre et une anarchie dont la réaction n’aurait pas manqué de nous rendre responsables, selon son habitude.

Quant à l’arrestation dont a été menacée la municipalité, il est certain qu’en présence des menées des réactionnaires contre la Révolution régénératrice qui vient de s’accomplir, nous étions tout disposés à prendre des mesures contre les instigateurs de ces menées.

Citoyens,

Nous sommes fiers, nous, enfants du peuple, d’avoir eu le mandat de présider à l’organisation électorale de l’arrondissement, et nous nous retirons devant les élus de vos suffrages, en vous remerciant du concours dévoué que vous nous avez apporté pendant cette lutte gigantesque, et surtout pacifique, qui place pour toujours Paris à la tête des Villes libres.

Vive la commune ! vive la république démocratique et sociale !

Paris, le 29 mars 1871.

Les membres de la commission :
(Suivent les signatures)

(Le Cri du peuple du 1er avril 1871.)