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vement insurrectionnel sérieux s’organise publiquement… Effectif trop faible pour attaquer ou protéger efficacement.

Vinoy.
Bordeaux, 5 mars 1871, 8 h. 40.
Chef Pouvoir exécutif à général Suzanne, ministre guerre intérim, Paris.

Soyez tranquille, quant aux renforts ; deux colonnes arrivent

 

Les tapageurs vont se diviser, se fatiguer, et pendant ce temps nos renforts arriveront. L’assemblée doit se transporter près de Paris, non à Paris même ; elle aura 6 000 hommes avec elle, les deux colonnes de Mantes et de Chartres seront de 30,000 hommes, total 40,000 hommes ; avec cela on terminera le désordre sans coup férir. Je n’interdis pas la force si elle est nécessaire, mais il ne faut l’employer qu’à propos et, dans ce cas, avec la dernière énergie

A. Thiers.
Bordeaux, 6 mars 71, 10.
Chef du Pouvoir exécutif à délégué guerre, Paris.
Je suis bien heureux d’être d’accord sur tous les points avec vous et le général Vinoy… Traitez les troupes le mieux possible, quoi qu’il en doive coûter[1]
 
Faites avec les Prussiens les marchés de fusils dont vous me parlez, mais veillez à leur qualité et à leur prix[2]
 
A. Thiers.

(Extraits de La Résistance des maires et des députés de Paris, par Frédéric Damé, secrétaire de M. Tirard, maire du 2e arrondissement et ami de M. Thiers).


  1. N’était-ce pas ainsi qu’avait procédé Bonaparte pour préparer le 2 décembre ?
  2. Et plus tard ce même gouvernement aura l’impudence d’accuser la Commune d’être de connivence avec les Prussiens