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propriétaire, âgée de 44 ans, domiciliés tous deux au domicile susdit, mariés à Dijon (Côte-d’Or).

Déclaration faite devant nous, maire, officier de l’état-civil du premier arrondissement de Paris, par le père de l’enfant, assisté de Louis-Alphonse Odiot, propriétaire, et de Franck Sain… lesquels et le père ont signé avec nous, après lecture faite.

Signé : F. Sain, Jules Favre,
A. Odiot et Frottin.

Or, les énonciations de cet acte, en ce qui concerne les père et mère, sont trois fois fausses, et si vous avez produit votre acte de mariage, cet autre acte est aussi un faux. En voici la preuve :

DEUXIÈME PIÈCE.

Mairie de Dijon (Côte d’Or).
Dijon, le 14 août 1869.

Monsieur, j’ai l’honneur de vous faire connaître, en réponse è votre lettre du 7 de ce mois, que de 1839 à 1853, inclusivement, il n’existe sur les registres de l’état-civil de Dijon aucun acte de mariage qui soit applicable à M. Favre (Claude-Gabriel-Jules) et Mme Charmont (Jeanne). Ci-joint l’acte de naissance que vous m’avez communiqué.

Recevez, Monsieur, etc.

Le maire de Dijon, Signé : Joliet.

Et n’espérez pas, Monsieur, profiter de la circonstance, que toute vérification serait aujourd’hui impossible avec Dijon, pour dire que cette lettre est une manœuvre compliquée de faux, qu’elle a été fabriquée avec du papier volé à l’Hôtel-de-Ville par les auteurs de l’attentat du 31 octobre, car elle porte la preuve de son authenticité.

D’ailleurs, si vous étiez marié avec madame Jeanne Charmont, vous seriez bigame, car cette dame était déjà mariée à un sieur Vernier, qui est encore aujourd’hui vivant, et pour pouvoir contracter ce second mariage, il vous eût fallu fabriquer un faux acte de décès dudit sieur Vernier. Voici un document qui ne laisse aucun doute à cet égard :

TROISIÈME PIÈCE.

Département de la Seine, extrait des registres des actes de naissance du neuvième arrondissement.

L’an 1839, le 6 mars, devant nous, etc., est comparu Louis-