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L’auteur de ces tristes calomnies n’a pas osé faire connaître son nom. Il a signé le Combat. C’est à coup sûr le combat de la Prusse contre la France, car à défaut d’une balle qui aille au cœur du pays, il dirige contre ceux qui le défendent une double accusation, aussi infime qu’elle est fausse. Il affirme que le gouvernement trompe le public en lui cachant d’importantes nouvelles, et que le glorieux soldat de Metz déshonore son épée par une trahison.

Nous donnons à ces deux inventions le démenti le plus net. Dénoncées à un conseil de guerre, elles exposeraient leur fabricateur au châtiment le plus sévère. Nous croyons celui de l’opinion le plus efficace. Elle flétrira comme ils le méritent, ces prétendus patriotes, dont le métier est de semer les défiances en face de l’ennemi, et de ruiner par leurs mensonges l’autorité de ceux qui le combattent.

Depuis le 17 août, aucune dépêche directe du maréchal Bazaine n’a pu franchir les lignes. Mais nous savons que, loin de songer à la félonie qu’on ne rougit pas de lui imputer, le maréchal n’a cessé de harceler l’armée assiégante par de brillantes sorties. Le gébffcral Bourbaki a pu s’échapper, et ses relations avec la délégation de Tours, son acceptation d’un commandement important démentent suffisamment les nouvelles fabriquées que nous livrons à l’indignation de tous les honnêtes gens.

Cet extrait de l’Officiel du 28 novembre 1870, inséré dans le Combat du 30, était suivi de la déclaration suivante :


Déclaration.

« C’est le citoyen Flourens qui m’a dénoncé, pour le salut du peuple (salus populi, selon sa propre expression), le plan Bazaine, et qui m’a dit le tenir directement du citoyen Rochefort, membre du gouvernement provisoire de la défense nationale.

» Félix Pyat. »

(Le Combat du 30 novembre 1870.)