Page:Lefrançais - Étude sur le mouvement communaliste à Paris, en 1871.djvu/424

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 418 —

Puis, au nom de la liberté de conscience et de l’égalité des cultes, elle supprimerait l’allocation accordée à certains d’entre eux.

Cela ne serait que du simple bon sens.

Cette République enfin supprimerait tous les frais inutiles de représentation qui, outre leur caractère onéreux, ont de plus l’immense inconvénient de produire cette excitation au luxe insensé et à la soif inextinguible de gros bénéfices ayant, pour une large part, puissamment contribué à nous conduire à l’état actuel.

Cela ne serait que rigoureusement moral et intelligent.

Mais il n’y a que d’affreux révolutionnaires, dignes de Cayenne et des cours martiales, pour offrir à d’honnêtes gens de semblables moyens comme seuls capables de réparer leurs désastres.

Et comme il est admis que vous n’en voulez plus entendre parler, laissons-les pourrir dans les prisons où on les a jetés, et… Vive le roi !

Va donc pour Vive le roi ! puisque vous y tenez ; voyons s’il vous pourra tirer du guêpier dans lequel vous ont mis Bonaparte et ses intelligents successeurs.

Les mesures que je vous indiquais plus haut, comme devant être prises par la République, n’étaient pas d’un socialisme bien foncé, car il faut vous ménager… mais nous y reviendrons plus tard. En attendant donc, dans l’unique désir de ne pas vous contrarier, Vive le roi !

Mais par le temps de progrès qui court, les rois ou les empereurs ne vivent pas de peu, et la saison des monarques à bon marché, portant leur parapluie sous le bras, est passée, complétement passée ; ça coûte gros, maintenant.

Il leur faut une cour brillante, sautillante, et surtout consommante, avec de gros appointements, le tout, vous le répétez assez souvent, pour faire aller le commerce.