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més du 4 septembre, mais passons et supposons qu’ils puissent réaliser votre désir.

Expliquons-nous, si vous le permettez, sur ce que vous entendez par vous tirer d’affaire.

Cela veut dire à n’en pas douter que, coûte que coûte, la République de 1870 ira rejoindre ses défuntes sœurs dans un monde meilleur.

Que, grâce au rétablissement du comte de Paris sur le trône de ses pères (car, malheureusement je le crains, on n’oserait vous imposer le Napoléon IV), votre caisse, un peu amaigrie depuis quelque temps, reprendra son ancien embonpoint, et que vous verrez renaître enfin une ère de prospérité sans nuages.

Voyons un peu si la chose est possible, puisque pour vous, là seulement est le problème à résoudre.

Voilà donc qui est entendu : Louis-Philippe II est installé aux Tuileries ; Trochu est devenu son maréchal favori, Thiers son premier ministre ; et Jules Favre, ainsi que tout le fretin de pseudo-républicains qui vous gouvernent à cette heure, nous ont rejoints à la Conciergerie ou à Mazas ; vous leur devrez bien cela, et ils ne l’auront pas volé !

Enfin, les Prussiens sont partis !

Vous nagez dans la joie et vous êtes tour à tour invités au château (vieux style) où se donnent nuit et jour les fêtes les plus splendides dont le Figaro aura jamais parlé.

Vous croyez que c’est fini, n’est-ce pas ? et pour longtemps cette fois, car vous vous serez juré à vous-mêmes de ne plus aller manifester au Corps législatif et de le laisser désormais délibérer en paix.

C’est là qu’est justement l’erreur, car, plus que jamais, tout sera à recommencer.