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Qu’ils laissent s’épuiser en de vains efforts les classes aristocratiques et bourgeoises, monarchistes ou républicaines, qui ne savent s’unir que pour écraser le prolétaire, mais sont incapables de rien fonder de durable ; qu’ils ne se laissent plus dominer eux-mêmes, par les idées de dictature et de pouvoir centralisé, dont la chute de la Commune leur a démontré l’évidente impuissance.

Qu’ils n’oublient pas surtout qu’en 1848 et en 1871, les républicains bourgeois ont dépassé, à l’égard des prolétaires, la férocité des seigneurs féodaux contre les Jacques.

Qu’ils se préparent enfin à profiter de la victoire que leur ménage, avant peu peut-être, la rage furieuse de leurs ennemis en délire, et, désormais investis sans conteste de la toute-puissance du Droit et du nombre, ils fonderont définitivement la vraie République, celle garantissant à tous le Travail, la Justice et la Paix.


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