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CHAPITRE IX.

Chute de la Commune.


Les huit jours de M. Thiers. — Ducatel sauveur. — Entrée des Versaillais. — Chacun veut défendre son quartier. — Derniers effets de la haine du Comité central contre la Commune. — Le Comité de salut public ne prend aucune mesure efficace. — La Commune ne se réunit plus. — Énergie et activité de Vermorel. — Incendie de l’Hôtel-de-Ville. — La défense paralysée. — Les incendies. — À qui sont-ils imputables ? — Mort de Dombrowski. — Exécution des otages. — Deux jours de désespoir. — Mort de Vermorel et de Delescluze. — La Commune est morte.

« Accordez-moi huit jours encore ; tout danger ayant disparu, la tâche alors sera à la hauteur de votre courage et votre capacité ! »

Ainsi répondait M. Thiers à ses adversaires qui, trop pressés, le sommaient, à la séance du 11 mai à Versailles, de donner sa démission de chef du pouvoir exécutif, sans doute pour le remplacer par un Belcastel ou un Lorgeril quelconque. Et la gauche républicaine d’applaudir à outrance !

Était-ce à l’insolence de cette réponse que les applaudissements s’adressaient ? ou bien, mise au courant par M. Thiers de ce qui allait se passer, la gauche voulait-elle témoigner de sa joie de pouvoir bientôt aller sur les hauteurs du Mont-Valérien, y contempler les sublimes horreurs de Paris en flammes et