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dans la Révolution sociale et prolétarienne inaugurée le 18 mars.

Salut et fraternité.

Le membre de la Commune, délégué au
XVIIe arrondissement,
B. Maon.

Cette adhésion portait à vingt-deux le nombre des signataires de la déclaration ci-dessus.

Cette pièce avait été rédigée d’après un premier projet présenté par un des membres de la minorité, projet dont pour notre compte nous eussions préféré l’adoption. Ce premier texte exprimait d’une façon plus précise à notre avis les différences de vues qui séparaient les deux groupes et qu’il eût été essentiel de faire bien saisir par ceux auxquels cette déclaration s’adressait[1].

La nouvelle attitude de la minorité souleva de véritables tempêtes chez les journaux dévoués à la majorité.

L’un d’eux, notamment, le Père Duchêne, attaqua les signataires avec la plus grande violence. Ce journal était rédigé par quelques-uns de ces littérâtres ne vivant habituellement que de scandales. Véritables forbans, ils avaient imaginé de pasticher le style de leur ancêtre de 1793 dans ce qu’il avait de grossier, mais sans se pouvoir excuser des convictions ardentes d’Hébert[2].

Ces écrivains suspects autant que peu courageux, accusaient les membres de la minorité de n’avoir été guidés dans leur déclaration que la « peur qu’ils ressentaient pour leur peau » et terminaient leurs gros-

  1. Voir aux pièces justificatives, XXIV.
  2. Nous devons excepter cependant du jugement que nous portons ici le citoyen A. Humbert, qui fit preuve de dévouement effectif à ses convictions républicaines, mais qui avait eu le tort de se fourvoyer dans la rédaction de cette feuille ordurière.