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d’abandonner toutes questions irritantes, eut proposé de consacrer uniquement les efforts communs à la prompte réorganisation de la défense, réorganisation dont l’urgence n’était que trop démontée par la récente lettre de Rossel.

Faute d’obtenir satisfaction sur ces points, la minorité devait alors déposer sur le bureau des séances une déclaration indiquant les motifs de la résolution qu’elle eût alors prise de ne plus paraître désormais aux séances, jusqu’à la fin de la lutte contre Versailles.

Le 15 mai, à l’heure habituelle, la minorité se trouvait tout entière dans la salle. Mais à l’exception de 4 à 5 membres, parmi lesquels les citoyens Vésinier et Félix Pyat, la majorité, probablement avertie de ce qui devait se produire, se garda de venir.

Après une attente d’une heure environ et suffisante assurément pour se convaincre du parti pris par la majorité de ne se point présenter, les membres de la, minorité se retirèrent, non sans avoir constaté par un procès-verbal, dressé à cet effet, la durée de leur attente, l’absence de leurs collègues et l’heure de leur retraite à eux-mêmes.

Il devenait évident que toute tentative d’explication amiable était inutile, et qu’il ne restait plus, afin de dégager pour l’avenir la moralité du mouvement communaliste, dont la chute apparaissait prochaine et inévitable, qu’à faire connaître aux électeurs les motifs de la conduite qu’allait désormais tenir la minorité.

Le mardi 10, les journaux du matin reproduisaient dans leurs colonnes la déclaration ci-après :

DÉCLARATION.
De la minorité de la Commune.

Les membres appartenant à la minorité de la Commune avaient résolu de lire à la séance qui devait avoir lieu régulière-