Page:Lefrançais - Étude sur le mouvement communaliste à Paris, en 1871.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 280 —

pouvoir que pour avoir protesté contre les oppressions de leurs devanciers.

L’exemple fourni par les hommes du 4 septembre, qui, tous, et de la façon la plus éhontée, avaient employé les mêmes moyens de gouvernement et de compression que ceux dont, pendant vingt ans, ils avaient reproché l’usage à l’empire, et qui y avaient même ajouté un caractère d’infamie plus accentué encore, cet exemple, disons-nous, aurait dû être, ce nous semble, une suffisante leçon pour nos amis de la majorité de la Commune.

Enfin, en outre de ces hommes tarés déjà dans l’opinion publique, il est vrai, la conduite, à l’assemblée nationale, des Louis Blanc, des Marc Dufraisse, des Quinet, des Langlois, des Tolain, et enfin de tous les représentants de la gauche républicaine radicale, qui, eux eussi, au nom de la raison d’État, s’inclinèrent devant M. Thiers bombardant Paris, et devant ses lieutenants, les Mac-Mahon, les Galiffet, les Vinoy et autres complices du bandit de Décembre, assassinant leurs prisonniers, la conduite de ces prétendus républicains radicaux aurait dû faire comprendre à la Commune tout ce qu’avait de dangereux pour la révolution sociale, la théorie gouvernementale et autoritaire contre laquelle le 18 mars semblait devoir être la dernière et suprême protestation.

Mais, affolés de rage contre les procédés abominables des gens de Versailles, qui ne craignaient pas d’user contre Paris des engins meurtriers dont ils avaient flétri l’emploi chez les Prussiens — bombes incendiaires, balles explosibles ou à pointe d’acier[1] — affolés, disons-nous, contre de telles infamies, nos amis de la majorité, croyant imprimer plus d’énergie à la défense et aussi pour terrifier, pensaient-ils, les adversaires de l’intérieur, prirent, après trois jours de débats orageux, la résolution suivante :

  1. Nous eu ramassions chaque fois que nous sommes allés, soit dans les forts, soit sur les remparts, avec les citoyens Vermorel et Gambon.