Page:Lefrançais - Étude sur le mouvement communaliste à Paris, en 1871.djvu/222

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE V.

Opérations militaires de la Commune.


Indignation des Parisiens contre Versailles. — Enthousiasme des fédérés. — Journée du 4 avril. — Faute injustifiable des chefs militaires de la Commune. — Cluseret délégué à la guerre. — Les Versaillais fusillent les prisonniers. — Mort de Flourens et de Duval. — Démission des républicains conservateurs à la Commune. — Décret abolissant les cultes publics et reprenant les biens de main-morte. — M. Thiers fait bombarder Paris et ses environs. — Les députés de Paris affirment que M. Thiers veut la République. — Insuccès de cette ridicule démarche.

Dès le 2 avril, vers deux heures du soir, la Commission exécutive avait fait placarder dans Paris la proclamation suivante :

à la garde nationale de paris.

Les conspirateurs royalistes ont attaqué.

Malgré la modération de notre attitude, ils ont attaqué.

Ne pouvant plus compter sur l’armée française, ils ont attaqué avec les zouaves pontificaux et la police impériale.

Non contents de couper les correspondances avec la province et de faire de vains efforts pour nous réduire par la famine, ces furieux ont voulu imiter jusqu’au bout les Prussiens et bombarder la capitale.

Ce matin, les chouans de Charette, les Vendéens de Cathelineau, les Bretons de Trochu, flanqués des gendarmes de Valentin, ont couvert de mitraille et d’obus le village inoffensif de Neuilly, et engagé la guerre civile avec nos gardes nationaux.

« Il y a eu des morts et des blessés.