CHAPITRE V.
Opérations militaires de la Commune.
Dès le 2 avril, vers deux heures du soir, la Commission exécutive avait fait placarder dans Paris la proclamation suivante :
Les conspirateurs royalistes ont attaqué.
Malgré la modération de notre attitude, ils ont attaqué.
Ne pouvant plus compter sur l’armée française, ils ont attaqué avec les zouaves pontificaux et la police impériale.
Non contents de couper les correspondances avec la province et de faire de vains efforts pour nous réduire par la famine, ces furieux ont voulu imiter jusqu’au bout les Prussiens et bombarder la capitale.
Ce matin, les chouans de Charette, les Vendéens de Cathelineau, les Bretons de Trochu, flanqués des gendarmes de Valentin, ont couvert de mitraille et d’obus le village inoffensif de Neuilly, et engagé la guerre civile avec nos gardes nationaux.
« Il y a eu des morts et des blessés.