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de ce qui lui était une nécessité résultant de la situation même où le gouvernement venait de la placer à dessein !

Sans doute la Commune n’a pu mener à bien cette mission conservatrice. — Mais à qui la faute ?

Qu’on le demande à ceux qui, depuis tant d’années, ont successivement pillé la nation, et qui craignaient qu’on pût mettre au jour leurs malversations jusque là soigneusement cachées. — « Cherche à qui le crime profite, » disent les légistes, pour guider le juge dans la recherche du coupable.

La Commune au début de son existence avait tellement pris au sérieux le caractère restrictif de son action, que non seulement elle eût consentit à la neutralisation de tous les services à la fois nationaux et communaux, mais qu’elle alla même jusqu’à refuser d’armer immédiatement les communes situés sous les murs de Paris et qui voulaient marcher à la rencontre des Versaillais !

Nous ne saurions trop le répéter, la Commune n’eût point songé à s’immiscer dans les questions en dehors de son domaine exclusivement communal, si ses intérêts propres ne l’y eussent contrainte, menacés qu’ils étaient par les agissements de Versailles.

Mais comme la Commune commençait à pourvoir aux difficultés qu’on lui avait suscitées, le gouvernement résolut d’en finir en hâtant ses opérations militaires contre Paris.

Sept divisions d’infanterie et trois divisions de cavalerie étaient sur pied dès le 27 mars.

L’ex-garde de Paris, les sergents de ville et tous les agents de police avaient l’honneur d’être commandés spécialement par M. le général Vinoy, complice de Bonaparte en décembre 1871 et qui brûlait de venger sa honteuse fuite du 18 mars.

M. le marquis de Galiffet, tout dévoué à l’ex-empe-