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Ce groupe, le plus nombreux à la Commune, avait à sa tête le citoyen Delescluze qui en était, sinon le chef, au moins le plus considéré, à cause de sa probité politique, devenue proverbiale, et de son long dévouement à la République. Après lui venait le citoyen Gambon, loyal et dévoué, et pour cela, justement estimé de tous. Les plus ardents et les plus intelligents de la fraction blanquiste de ce même groupe, étaient les citoyens Tridon, Vaillant, Protot, Ferré, Eudes et Ranvier.

Enfin le groupe socialiste, qui ne se dégagea qu’après les secondes élections et constitua alors ce qu’on appela la minorité, se composait des citoyens Arthur Arnould, Avrial, Ch. Beslay, Clémence, Victor Clément, Frænkel, Eugène Gérardin[1], Jourde, Lefrançais, Malon, Ostyn, Pindy, Theisz, Jules Vallès, Varlin et Vermorel. — Après les secondes élections, ce groupe s’augmenta des citoyens Jules Andrieu, Arnold, Courbet, Longuet et Serrailler, puis enfin du citoyen Tridon, qui abandonna la fraction blanquiste, irrité des actes, plus compromettants qu’effectifs, par lesquels ses amis lui paraissaient avec raison mener la Commune à sa perte.

Les individualités les plus influentes de la fraction socialiste étaient les citoyens Jourde, Longuet, Malon, Varlin et Vermorel.

Enfin il y avait ce qu’on eût pu appeler la fraction Gambettiste, sorte de tiers-parti, tenant le milieu entre les conservateurs et les révolutionnaires de toutes nuances, et composée des citoyens Ranc et Ulysse Parent. On pourrait dire d’eux qu’ils étaient trop révolutionnaires pour être conservateurs, mais aussi trop conservateurs pour être sérieusement révolutionnaires.

Quant au citoyen Félix Pyat, on a pu remarquer qu’il n’est classé dans aucun des partis de la Commune. La raison en est simple : socialiste de tendances comme

  1. Du 4e arrond. — n’a de commun que le nom avec celui du 17e.