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CHAPITRE III.

Physionomie de la Commune, son organisation
et ses premiers travaux.


Les conservateurs. — Les révolutionnaires et les socialistes. — Déplacement possible de la majorité. — Les Commissions spéciales et leurs attributions. — Impersonnalité des actes de la Commune. — Projet de déclaration concernant les attributions de la Commune. — Premiers indices de rivalité avec le Comité central. — Seconde faute de la Commune et ses conséquences.

Trois courants d’idées se trouvèrent en présence à la Commune dès ses premières séances.

Le parti républicain bourgeois ou conservateur, c’est-à-dire ayant pour but unique de changer le nom, la durée et le mode d’élection des magistratures publiques, mais très décidé à maintenir tel quel l’ordre économique actuel et à se joindre même aux monarchistes de toutes nuances pour défendre à tout prix cet ordre social, garantie de leurs situations privilégiées.

Le parti révolutionnaire pur, composé des Jacobins et des Blanquistes, différenciés seulement en ce que les premiers veulent la dictature d’un groupe et les seconds la dictature d’un seul, pour déblayer le terrain avant de procéder à la reconstruction d’un nouvel ordre de choses.

Enfin les socialistes, aussi républicains que les révolutionnaires purs, puisque, comme ceux-ci, les socialistes admettent la nécessité d’un déblaiement préa-