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CHAPITRE I.

Le Comité central à l’Hôtel-de-Ville.


Le mandat du Comité est légitime. — Origine et organisation du Comité. — Ses membres sont inconnus. — Ses premiers actes après le 18 mars. — Mort de MM. Lecomte et Clément Thomas. — Conduite des maires et des députés de Paris. — Le Comité n’a pu marcher sur Versailles. — Lullier et le Mont Valérien. — Attitude hostile de la presse parisienne. — Son manifeste. — Déclaration de la Corderie. — Affaire de la rue de la Paix. — Les maires à Versailles. — Récit d’un officier supérieur. — Proclamation mensongère de l’amiral Saisset. — La réaction au 2e arrondissement. — Les troupes de l’Ordre licenciées. — La crise est dénouée. — Les élections communales. — Proclamation du scrutin.

Enfin le peuple était de nouveau à l’Hôtel-de-Ville, mais, pour la première fois depuis 1789, c’était bien lui qui allait tenir en mains les destinées de la Révolution.

Jusqu’alors, les divers gouvernements révolutionnaires qui s’étaient succédé, et qui, tous, avaient siégé à l’Hôtel-de-Ville, avaient sans doute parlé au nom du peuple, mais leur mandat n’était qu’une usurpation, fruit d’une véritable escalade du pouvoir, et par conséquent toujours contestable.

Cette fois, les nouveaux arrivants avaient bien réellement mandat, et ce mandat, ils le tenaient de plus de deux cents bataillons de la garde nationale, c’est à dire de presque tout Paris armé.

Qu’on se rappelle en effet dans quelles conditions s’étaient emparés du pouvoir les gens du 4 septembre