CHAPITRE I.
Le Comité central à l’Hôtel-de-Ville.
Enfin le peuple était de nouveau à l’Hôtel-de-Ville, mais, pour la première fois depuis 1789, c’était bien lui qui allait tenir en mains les destinées de la Révolution.
Jusqu’alors, les divers gouvernements révolutionnaires qui s’étaient succédé, et qui, tous, avaient siégé à l’Hôtel-de-Ville, avaient sans doute parlé au nom du peuple, mais leur mandat n’était qu’une usurpation, fruit d’une véritable escalade du pouvoir, et par conséquent toujours contestable.
Cette fois, les nouveaux arrivants avaient bien réellement mandat, et ce mandat, ils le tenaient de plus de deux cents bataillons de la garde nationale, c’est à dire de presque tout Paris armé.
Qu’on se rappelle en effet dans quelles conditions s’étaient emparés du pouvoir les gens du 4 septembre