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CHAPITRE V.

De la capitulation au 18 mars.


Les élections générales. — Millière dévoile J. Favre. — Garibaldi insulté par l’assemblée nationale. — Les ruraux. — Nouveaux symptômes d’antagonisme social. — M. Grévy président. — M. Thiers chef du pouvoir exécutif. — Pacte de Bordeaux. — La paix est votée. — Anniversaire du 24 février. — La garde nationale à la Bastille. — Les Prussiens doivent entrer dans Paris — Les canons de la place Wagram. — Occupation de Paris par les Prussiens. — Projet de dissolution de la garde nationale parisienne. — Les Trente sous. — Mécontentement général. — Les batteries de Montmartre. — Suspension des journaux. — Les canons de la place des Vosges. — Tentative de coup d’État. — Elle échoue. — Le gouvernement s’enfuit de Paris.

La capitulation accomplie, les préoccupations électorales tinrent alors la première place dans la presse et dans tous les groupes politiques.

Dans quel esprit se feraient ces élections imposées à bref délai par le vainqueur[1] ?

À Paris, les républicains de toutes nuances étaient généralement d’accord que la France devait continuer la lutte afin de sauvegarder l’intégrité du territoire et de conserver l’Alsace et la portion de la Lorraine qui apparaissaient déjà comme devant être le seul prix auquel la paix pourrait être obtenue, sans compter une indemnité argent dont on ne prévoyait que trop l’énormité.

  1. La capitulation portait que les élections seraient faites le 8 février ; que le 12, l’assemblée nationale se réunirait à Bordeaux et qu’elle aurait à statuer immédiatement sur la conclusion de la paix ou sur la continuation de la guerre, l’armistice devant être dénoncé le 16 février et les hostilités alors reprises.