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monarchiques, si jamais, pour le malheur de notre pays, ces dernières arrivaient à leurs fins.

Il n’est pas de hontes, pas de crimes politiques, administratifs et judiciaires dont les gens du 4 septembre n’aient sali le principe qu’ils étaient censés représenter, si tant est qu’un principe puisse jamais être atteint par le défaut de moralité de ceux qui le prétendent incarner. L’histoire, nous l’espérons ardemment, mettra un jour leurs noms au pilori et les vouera au mépris et à l’exécration de nos petits-enfants.

Après le vote plébiscitaire du 3 novembre, eurent lieu les élections des maires et adjoints des vingt arrondissements de Paris.

Les abstentions furent encore plus nombreuses. Chacun comprenait trop que les élus ne seraient en définitive que les agents passifs, et sans aucune restriction possible, de toutes les sottises et de toutes les trahisons gouvernementales.

À titre de sympathie et pour protester contre leur arrestation, une partie des inculpés du 31 octobre furent élus : le citoyen Jaclard, comme adjoint dans le 18e arrondissement, et les citoyens Ranvier, comme maire, Millière, Flourens et Lefrançais, comme adjoints dans le 20e.

Ces quatre derniers constituant la municipalité entière de l’arrondissement qui les venait d’élire, et étant dans l’impossibilité de prendre possession de leurs fonctions, la Défense s’empressa, imitant de tous points l’empire qu’elle avait combattu, de nommer d’office une Commission municipale contre l’administration de laquelle protestèrent en vain les électeurs : elle resta en fonctions jusqu’au 18 mars.

La joie puérile que témoignèrent ceux à qui la chute du mouvement avait donné l’espérance de la prompte conclusion d’une paix telle qu’elle, leur permettant de