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LETTRE À Mme VERMOREL.


Madame,

Je ne suis pas connu de vous et n’aurai probablement jamais cet honneur.

Je doute de plus que les idées pour lesquelles votre regretté fils a donné sa vie vous soient sympathiques, ou du moins je l’ignore complètement.

Ceci dit, permettez-moi, madame, de vous expliquer en quelques lignes les motifs qui m’ont poussé à placer le nom de votre fils en tête de ce travail.

De tous les hommes entrés depuis vingt années dans nos luttes politiques, il n’en est aucun plus que Vermorel qui ait été l’objet de lâches calomnies et d’odieuses imputations.

Les causes en sont faciles à expliquer : pénétré de l’amour de la justice et de la vérité, il tenait peu de compte des ménagements que les prudents et les