Page:Lefrançais - Étude sur le mouvement communaliste à Paris, en 1871.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE IV.

Du 31 octobre à la Capitulation de Paris.


Joie de la bourgeoisie. — Blanqui et ses adversaires. — Plébiscite. — Arrestations politiques. — Les magistrats républicains. — Élections municipales. — Plus d’armistice. — Il faut vaincre. — Sortie du 28 novembre. — Mort ou victorieux. — Sortie du 19 janvier. — La garde nationale pouvait sauver Paris. — Le 22 janvier. — Chaudey et J. Kerry font balayer la place de l’Hôtel-de-Ville. — Les prisonniers à Vincennes. — La Défense livre Paris.

L’abstention systématique de l’Internationale et de la Fédération ouvrière, dans le mouvement politique qui venait d’échouer, contribua pour une large part à son insuccès, en permettant à des groupes particuliers, ou même à des individualités à vues personnelles, d’en altérer le caractère précis.

D’un autre côté, un assez grand nombre de républicains de 1848, dont l’honnêteté ne faisait doute pour personne, indignés de l’incurie et de la lâcheté de la Défense, parurent disposés tout d’abord à concourir à la journée qui s’annonçait, mais les uns se retirèrent bientôt, tandis que d’autres — comme le citoyen Langlois, par exemple — poussèrent l’inconséquence jusqu’à ramener au secours de l’Hôtel-de-Ville, le soir, les forces qu’ils avaient mises le matin au service du mouvement.

Pourquoi ce revirement ?

C’est qu’ils avaient vu surgir dans la mêlée l’ombre de Blanqui !

Blanqui, cette tête de turc, sur laquelle frappent si