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JEAN RHOBIN

— Et les amis américains, la vie brillante de la grande ville de New-York, ne vous disent donc plus rien ?

— Ah ! les quelques mois que j’ai passés dans la métropole américaine ne m’ont pas laissé la liberté de faire beaucoup de tapage. D’abord, j’étais esclave de mon amour pour Marthe. Eussé-je désiré lui retirer la fidélité que je lui devais comme fiancé, l’occasion se fût certes souvent présentée… Parfois, je me rendais entendre quelque beau concert qui me rappelait la musique, les mélodies que Marthe se plaisait à jouer pour moi seul. J’avoue franchement que je n’ai plus la même ambition. Bref, j’irais là perdre mon temps.

— Recevez-vous des nouvelles de vos amis ?

— Oui. Ils m’écrivent souvent ; mais ces amis d’occasion seront sous peu appelés à quitter New-York. Le seul véritable compagnon qui me restait est déjà rendu en Europe.

***

Jean me fit pénétrer dans la chambre voisine où il avait organisé un petit laboratoire de chimie analytique.